Image : Rebecca ScholzÇa y est, vous le savez : vous accueillerez un nouveau compagnon dans votre vie ! En tant qu'amoureux des chiens, nous ne pouvons que vous encourager dans cette nouvelle aventure. Mais avant de passer le pas, soyez certain(e) de vous être posé toutes les bonnes questions. Car vous vous apprêtez sûrement à prendre l'une des décisions les plus importantes de votre vie. Heureusement, Whoof est là pour vous guider, de votre recherche jusqu'à l'accueil de votre toutou !
1. Suis-je prêt à m'engager sur le long terme ?
Nous vivons dans une société de l'instant où les biens matériel et même les relations peuvent se trouver aussi rapidement qu'ils se consomment.
Et ce consumérisme frénétique n'épargne aucun secteur, surtout pas celui des animaux. Ainsi, toujours plus de propriétaires prennent un chien uniquement pour les mauvaises raisons : parce que c'est tendance, pour soigner une déprime ou éviter d'être seul. Vous ne me croyez pas ? Regardez l'explosion des adoptions durant la période COVID, et l'augmentation quasi proportionnelle des abandons qui ont suivis.
Non. Si ces arguments peuvent peser dans la balance lors de votre décision, la raison première doit toujours rester la même : on adopte un animal de compagnie avant tout parce qu'on veut créer un lien unique avec un autre être vivant, et partager ce lien pendant toute sa vie.
Disclaimer : je parle ici d'animaux de compagnie et plus spécifiquement des chiens de famille. Je mets donc de côté les chiens de travail ou d'assistance qui sont des cas particuliers.
Pourquoi c'est l'unique raison valable ? Parce que c'est la seule qui restera immuable à long terme. Une mode se délite, une déprime se soigne, la solitude n'est pas définitive. Mais un chien, lui, vivra entre 10 et 15 ans, voire plus si vous êtes chanceux ! Vous devez donc être certains de vouloir partager la vie d'un autre être pendant tout ce temps, et surtout en acceptant les aléas qui pourront advenir durant ces années. Finalement, beaucoup de similitudes existent avec la réflexion nécessaire avant de concevoir un enfant avec votre partenaire.
De cette question #1, la plus importante, en découlent beaucoup d'autres que je vais vous présenter par la suite.
2. Est-ce que je peux adapter mon style de vie aux besoins d'un chien ?
Un chien n'est pas une peluche qu'on laisse dans le salon. C'est un être vivant qui a des besoins de stimulation, d'éducation et de dépense physique.
Et vous me voyez venir : c'est vous qui serez en charge de tout cela. Balades, éducation, suivi de santé...il est primordial que vous vous demandiez si vous pouvez consacrer assez de temps à votre futur compagnon.
Car un chien dont on ne s'occupe pas assez, c'est un chien qui risque fort de souffrir. Mais sachez que si votre mode de vie n'est pas compatible avec les besoins de votre futur toutou, vous finirez par en souffrir vous aussi. Car un chien dont les besoins ne sont pas comblés présentera un jour ou l'autre des troubles de comportements et/ou de santé physique. Ce qui engendre galères et dépenses.
Mais chez Whoof, on est pas dogmatiques. On ne vous dira pas que si vous êtes du genre à beaucoup voyager ou vous absenter, vous ne pouvez pas avoir de chien.
Tout dépend des sacrifices que vous êtes prêts à faire. Vous voyagez beaucoup sur des longues périodes ? Trouvez un moyen d'emmener votre toutou.
Vous travaillez 8h par jour dans un bureau ? Négociez avec votre patron pour amener votre chien, ou soyez financièrement apte à payer un pet-sitter, garderie de jour...etc. Bref, des solutions existent, mais à condition que vous soyez prêt à les prendre sur le long terme !
Dans tous les cas, si vous comptez laisser votre chien plus de 6h par jour seul, posez-vous réellement la question de la qualité de vie que vous allez lui offrir.
3. Ai-je le budget pour couvrir tous les frais ?
On ne va pas se mentir : un chien, ça coûte cher. Et pas seulement le jour de l’adoption ou pour acheter un joli collier assorti à votre canapé. Entre la nourriture, les vaccins, les visites chez le vétérinaire, les traitements antiparasitaires, les jouets qui ne dureront que deux jours (parce que votre chien aura décidé de les « améliorer » à coups de crocs), et les imprévus médicaux… la facture grimpe vite.
Et vous me voyez venir : en cas de pépin, c’est vous qui paierez. Un accident ou une maladie peut faire exploser le budget sur un seul mois. Et croyez-moi, devoir choisir entre votre compte en banque et la santé de votre chien, c’est un crève-cœur.
Chez Whoof, on ne vous dit pas qu’il faut être millionnaire pour adopter, mais il faut être lucide. Si votre budget est serré, anticipez : optez pour une mutuelle santé animale, mettez un peu d’argent de côté tous les mois, ou choisissez un chien dont l’entretien (toilettage, nourriture, soins) reste dans vos moyens. Bref, préparez-vous pour le quotidien… mais aussi pour les coups durs.
4. Suis-je prêt à gérer les contraintes et les bêtises ?
Un chien (et a fortiori un chiot), c’est mignon… mais c’est aussi des pipis dans le salon, des chaussures croquées, des poils sur les coussins, et un amour immodéré pour la boue, la terre, et vos fleurs fraîchement plantées. Et oui, ça arrive même aux meilleurs maîtres.
Et la patience, c’est vous qui allez devoir la trouver. Punir un chien après coup ne sert à rien, il faut comprendre, éduquer, et surtout anticiper. Les bêtises font partie de son apprentissage. Il en va de même pour la tolérance : vous ne pouvez pas tout gérer avec un chien. Une balade en forêt sous la pluie d'octobre qui se finit par un bain de boue, c'est normal et il faut faire avec. Mais franchement, c'est aussi très drôle à regarder !
Alors on ne veut pas vous décourager, mais vous préparer : si vous ne supportez pas les poils sur un canapé clair ou que vous êtes du genre à paniquer pour un tapis taché, réfléchissez bien. Parce qu’un chien parfait, ça n’existe pas… mais un chien heureux et bien encadré, ça, c’est possible !

5. Ai-je réfléchi à la race ou au type de chien adapté à mon mode de vie ?
Adopter un toutou n’est en aucun cas juste craquer pour un physique (et ça vaut pour les humains aussi d'ailleurs). Or trop de propriétaires s'engagent sur un « look » qui leur ont plu sur Instagram, ou sur une race parce qu'elle est jolie et tendance. Une pensée particulière pour tous les Bergers australien qui finissent chez des personnes sédentaires avec un tour de pâté de maison en laisse par jour. Personnes qui se plaignent ensuite que leur chien détruit tout chez elles.
Bref, ne jouons pas les donneurs de leçon, mais derrière chaque race se cache un tempérament, un niveau d’énergie, et des besoins bien précis. Un Border Collie, par exemple, a besoin de se dépenser autant qu’un athlète de haut niveau (on exagère à peine)… tandis qu’un Bouledogue français préférera les siestes et les petites balades tranquilles.
Donc choisir un chien juste pour sa bouille, c’est souvent le meilleur moyen de se retrouver avec un compagnon malheureux… et vous avec.
Chez Whoof, on vous encourage à réfléchir à vos habitudes : êtes-vous sportif ? Voyageur ? Casanier ? Avez-vous des enfants ? Des chats ? Prenez le temps de vous renseigner sur les races, ou tournez-vous vers un croisé dont le caractère correspondra à votre rythme de vie. Le bonheur de votre futur compagnon… et le vôtre en dépendent ! Vous voulez de l'info ? Nos fiches de races sont là pour ça.
6. Suis-je prêt à m’investir dans son éducation ?
Au risque d'en choquer certains, je suis très partisan de l'adage "Il n'existe pas de mauvais chiens, juste des mauvais maîtres". D'abord je nuance : un chien adopté en refuge avec un passif, ou un chiot qui né dans un élevage pourri ou avec un particulier qui faisait n'importe quoi, risquent fort d'avoir des troubles comportementaux que même des propriétaires très impliqués et consciencieux auront du mal à éradiquer. D'où l'importance du choix de l'élevage dont on vous parle dans cet article ou dans celui-ci.
Un chien ne naît en tous cas pas « sage » ou « mal élevé » : il apprend. Et c’est vous qui serez son professeur. Dès son arrivée, il faudra lui apprendre où faire ses besoins, comment se comporter à la maison, marcher en laisse sans tirer, ou encore gérer ses émotions face aux autres chiens.
Donc si vous n’avez ni patience ni constance, ça risque de coincer. L’éducation canine, ce n’est pas crier « assis » trois fois dans le salon et espérer que ça suffise.Chez Whoof, on croit à la méthode positive du moment qu'elle ne remplace pas le bon sens : récompenser les bons comportements, ignorer ou détourner les mauvais, et créer un lien de confiance. En somme, une main de fer dans un gant de velours. Vous pouvez aussi vous faire aider par un éducateur canin, ou avec une formation en ligne Esprit Dog pour laquelle chaque adoptant Whoof a une jolie remise ! Donc rappelez-vous : un chien bien éduqué, c’est plus de liberté pour lui… et plus de sérénité pour vous.
7. Mon logement et mon environnement sont-ils adaptés ?
Avoir un jardin, c’est un plus, mais ce n’est pas une obligation. Ce qui compte, c’est que votre chien puisse se dépenser et se stimuler mentalement chaque jour. Même en appartement, un chien peut être heureux… si ses besoins sont respectés.
Donc si vous êtes de la team "un jardin suffit à son bonheur", rebroussez tout de suite de chemin, car vous faites fausse route. Un chien voit la vie au travers des odeurs. Or il ne se passe pas grand chose de nouveau à ce niveau dans votre jardin. Et votre chien finira très vite par se lasser de cet espace, même extérieur. Un chien qui reste seul dehors s’ennuie, et l’ennui mène souvent aux bêtises… ou aux fugues.
Chez Whoof, nous n'avons aucun jugement à porter sur votre logement. Le principal étant que vous consacriez assez de temps aux balades, avec des sorties variées et stimulantes. Par contre, posez-vous quand même les questions suivantes : y a-t-il des parcs ou sentiers pour les balades dans votre quartier ? Vos voisins tolèrent-ils les aboiements ? Votre logement permet-il à un grand chien de se déplacer facilement ?
Ce sont là des points essentiels pour le bien-être de votre futur compagnon… et votre tranquillité.
8. Suis-je prêt à l’aimer et à en prendre soin, même lorsqu’il vieillira ou tombera malade ?
Pas meilleur moyen d'illustrer la vie avec un toutou sur ce sujet que de citer le fabuleux livre de Cédric Sapin-Defour "Son odeur après la pluie".
"Prendre un chien, c’est se saisir d’un être de passage, s’engager pour une vie ample, certainement heureuse, irrémédiablement triste, économe en rien."
Car en effet, un chien, c’est la joie, l’énergie, la découverte. Mais un chien vieillit, et toujours trop vite à notre échelle d'humain. Or avec l’âge viennent parfois les maladies, la baisse de mobilité, ou les petits accidents domestiques. Et c’est vous qui serez son soutien jusqu’au bout. Cela veut dire accepter de ralentir le rythme, d’adapter vos sorties, de lui offrir plus de confort, et parfois de prendre des décisions médicales difficiles.
On le sait que ce n’est pas la partie la plus joyeuse à imaginer… mais c’est aussi la plus belle preuve d’amour. Parce qu’un chien, c’est un engagement pour la vie. Et le vôtre mérite d’être aimé fort, même quand ses poils blanchissent et que ses pas sont plus lents.



